Edito du Président
N’allez surtout pas croire qu’ici
ou là, vos édiles, responsables élus, bénévoles dans vos structures, permanents
en interne de ces dernières aussi, cèdent aujourd’hui aux nécessités de l’air
du temps en assurant une pseudo promotion de la féminisation des pratiques, de
quel niveau qu’elles soient. Il y a là, tout simplement, une réalité qu’il est
temps de reconnaître, voire de promouvoir chaque fois que l’occasion nous en
est offerte.
Le langage inclusif par exemple
fait aussi partie d’une de ces réalités qui ne sont absolument pas nécessaires
au parfait développement de nos activités, si nobles soient-elles. Ce n’est pas
lui qui permettra l’aboutissement de cette reconnaissance. Et pourtant,
certains s’y attachent encore. Pour ma part, j’avoue franchement être davantage
convaincu par des témoignages plutôt poignants comme celui qui nous a été livré
tout récemment à la Grande Motte à l’occasion de la présentation du bilan du
Plan Littoral 21. Ce jour-là, avec ses mots à elle, tous porteurs d’un pouvoir
de conviction à nul autre son pareil, l’une de nos pratiquantes est venue nous
faire part publiquement de son témoignage personnel et de son total engagement
dans un sport trop souvent dédié à des pratiques portées par le passé par la
gent masculine. Partie d’une approche exclusivement ludique, portée par le
savoir-faire d’un encadrement partagé, notre amie a finalement opté en
direction d’une approche sportive maintenant orientée vers un niveau de
pratique décrit comme incitatif par son exemplarité développée de façon si
naturelle devant nous tous qui assistions à son témoignage. Merci pour cette
belle leçon à partager et à promouvoir sans aucune hésitation.
Demain, la valorisation des
pratiques sportives féminines dépassera cette seule entité tournant autour de
la pratique elle-même et entrera de fait dans la gestion même de toutes nos
structures. Nous ne devons pas seulement nous y préparer, ni même nous y
résoudre, tous autant que nous sommes : nous devons aussi nous obliger à
promouvoir cette dynamique telle un devoir à tous les niveaux de nos
engagements. Et, de son côté aussi, par le travail auquel elle nous associe, la
responsable de la Commission féminine de la Ligue en est l’expression à ce
point importante qu’elle nous fait prendre conscience d’une dynamique que nous
devons nous interdire de juger tant elle est naturelle et irréversible pour le
bien-être partagé d’un « vivre ensemble » égalitaire de tous les instants.
Paul-Edouard DESPIERRES
Président
Ligue de Voile Occitanie